La production de protéines et leur diversification, des enjeux majeurs qui allient défis économiques et écologiques.

Les éleveurs français sont grandement dépendants des importations de soja et autres fourrages. Ces importations impliquent des coûts de transport de plus en plus conséquents, sans mentionner les impacts environnementaux sous-jacent : pollution liée au transport, déforestation en faveur des plantations de soja, etc. 

Par ailleurs, l’indépendance alimentaire dépend également de la diversification des filières de production de protéines, avec de nouvelles sources à exploiter comme les micro-algues, les insectes ou les protéines issues de biotechnologies. 

Pour pallier à ces problématiques, mais aussi pour renforcer la compétitivité de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire françaises, l’état s’est engagé à soutenir le développement de filières de production de protéines alternatives, pour l’alimentation animale et humaine dans le cadre de France 2030 et de la Stratégie nationale « Alimentation durable et favorable à la santé ».

Le projet PROSPECTIVES (alternative PROteinS : Production, ExtraCTion, dryIng, Ingredients Valorisation, for the improvement of protEins Sustainability in human diet

Piloté par UBFC, le projet PROPESTIVES vise à mobiliser les potentialités de la France en matière de protéines innovantes en se concentrant sur deux alternatives protéiques : les micro-algues et les insectes. Le projet vise à étudier le séchage de ces protéines dans le but d’émettre des recommandations sur les étapes de séchage permettant d’obtenir des poudres, farines, concentrats, isolats dont les coûts et la qualité (propriétés organoleptiques et stabilité) sont optimisés. Un grand nombre de méthodes de séchage seront étudiés. Les méthodes de séchage classiques (atomisation, fours, cylindres tambours) seront considérées comme références mais des méthodes alternatives sont également étudiées (micro-ondes, vapeur d’eau surchauffée, séchage au vide à température ambiante ou solaire).

Le projet prévoit d’évaluer les impacts environnementaux et économiques de chacune des étapes, de la production de la protéine à son application dans l’alimentation. Il sera ainsi possible de dresser un bilan complet de l’ensemble du processus de transformation et de valorisation de la biomasse.

Contact : Camille Loupiac [camille.loupiac(at)agrosupdijon.fr]