
Les sulfites sont largement utilisés comme conservateurs dans le vin en raison de leurs propriétés antimicrobiennes, antioxydantes et antioxydasiques. Toutefois, depuis 2008, la réglementation européenne CE 1333/2008 impose d’indiquer leur présence sur l’étiquette dès que leur concentration dépasse 10 mg∙L-1 en raison de leurs effets allergènes. D’autre part en 2009, la réglementation CE 606/2009 reprend et ajuste les limites maximales de SO2 afin d’encourager les pratiques viticoles plus naturelles.
Ces réglementations et cette tendance à la réduction des sulfites interrogent les professionnels quant à la méthode de quantification des sulfites. En effet, les méthodes de quantification classiques présentent des marges d’erreur allant jusqu’à 10 mg∙L-1 et sont souvent longues et complexes à mettre en œuvre.
Le projet SUMO a pour objectif de développer un capteur permettant un contrôle rapide et fiable des sulfites dans le vin dans le but d’ajuster les doses au strict nécessaire et d’être en mesure de diminuer les intrants.
L’enjeu est de développer une méthode de quantification qui soit simple, rapide, précise, portative, peu coûteuse et s’inscrivant dans une chimie plus verte que les méthodes classiquement utilisées par les professionnels, comme celles de Ripper et de Franz-Paul.
Le capteur développé à l’issu de ce projet s’adresse aux viticulteurs et aux œnologues qui souhaitent effectuer un contrôle des sulfites tout au long de la production, permettant un meilleur contrôle de la stabilité de leurs vins tout en réduisant l’utilisation d’additifs.