La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) n° 2020-105, adoptée en France le 10 février 2020, prévoit une réduction progressive des plastiques à usage unique jusqu'à leur élimination totale en 2040. Si les emballages plastiques rigides peuvent être recyclés mécaniquement, les plastiques souples, qui représentent 45 % des emballages alimentaires, ne disposent pas encore de solutions de recyclage matures. Dans ce contexte, les matériaux à base de papier, les films mono-matériaux et les matériaux compostables constituent des alternatives majeures à examiner.
Le nouveau Règlement européen sur les emballages et les déchets d’emballages (PPWR), adopté le 24 avril 2024, fixe un objectif de 55 % de recyclage des emballages d’ici à 2030. Un secteur clé est celui de l’emballage sous atmosphère modifiée (MAP) pour les aliments périssables, tels que la viande et le fromage, qui représente un marché de 15,9 milliards de dollars en croissance de 4,8 % par an. La technologie MAP requiert des propriétés de barrière aux gaz élevées, imposant des innovations majeures. Les alternatives actuelles restent insuffisantes, et des évaluations plus approfondies de la sécurité sanitaire sont nécessaires, notamment pour la gestion des risques microbiologiques et toxicologiques.
Le projet NextFoodPack vise à :
Concevoir et optimiser de nouveaux emballages capables de répondre aux multiples exigences de l’atmosphère modifiée (MAP), en termes de propriétés barrières, de sécurité chimique et microbiologique, et de gestion optimisée de leur fin de vie.
Acquérir des connaissances l'évaluation de la sécurité toxicologique des nouveaux emballages, et développer des méthodes d'analyse rapide.
Implémenter un logiciel pour gérer les risques microbiologiques et prédire la durée de conservation des aliments sous MAP.
Développer un outil d’optimisation intégrant des critères techniques, environnementaux, sociaux et de sécurité sanitaire pour aider les acteurs de l’agro-alimentaire et de l’emballage à faire des choix raisonnés.